mercredi 23 septembre 2009

Pauline Viardot



Buste de Pauline Viardot à Baden Baden




conférence du mardi 24 novembre 2009

présentée par Mr Patrick Barbier

Un destin musical à travers le 19ème siècle

Présentation de la conférence
Pauline Viardot (1821-1910) est l'une des figures dominantes du monde artistique et littéraire au 19ème siècle. Fille du ténor rossinien Manuel Garcia, et soeur de la grande diva romantique Maria Malibran, elle marqua son temps par ses dons exceptionnels de cantatrice et son jeu dramatique, tout autant que par la vivacité de son esprit et la beauté de ses compositions.
Amie intime de George Sand et de Chopin, aimée avec passion par l'écrivain russe Ivan Tourguéniev pendant quarante ans, elle va, grâce à la réputation de son salon parisien, lancer la carrière de Saint-Saëns, Gounod ou Fauré. Mariée à l'écrivain et critique d'art Louis Viardot, Pauline parcourt l'Europe où l'acclament des foules en liesses. Clara Schumann, Delacroix, Flaubert, Liszt, Berlioz ou Tchaïkovski furent ses admirateurs, ses amis, ses intimes
De Londres à Saint-Petersbourg et de l'Alhambra de Grenade à l'Opéra de Paris, des milieux républicains aux salons aristocratiques, Patrick Barbier, mêlant l'histoire et l'anecdote, nous entraîne dans le tourbillon artistique de l'époque romantique.
Patrick Barbier est historien de la musique et professeur à l'Université Catholique de l'Ouest (Angers). Après plusieurs ouvrages sur l'époque baroque, il a publié en 2005 une biographie de la Malibran (Pygmalion) et, tout récemment, une biographie de sa soeur, Pauline Viardot (Grasset 2009). Il est membre de l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de Loire.
En savoir plus : vos questions, des réponses.

Pauline Viardot selon wikipédia
Pauline García, épouse Viardot née le 18 juillet 1821 à Paris où elle meurt le 18 mai 1910, est une mezzo-soprano et une compositrice française.
Sœur de la
Malibran, qui mourut prématurément en Grande-Bretagne alors qu'elle n'avait que 15 ans, Pauline se marie, sur les conseils de George Sand, au critique et directeur du Théâtre des Italiens, Louis Viardot. Elle a une vie de famille heureuse et ses enfants la suivent dans leur carrière musicale.
Pauline Viardot donne son premier récital à l’âge de seize ans en 1838, et débute sur une scène d’opéra l’année d’après, en 1839, dans le rôle de Desdémone de l'Otello de Rossini. Moins virtuose, sur le plan strictement vocal, que sa défunte sœur, c’est par des dons dramatiques, intellectuels et musicaux qu’elle parvient à s’illustrer.
Quelques années lui suffisent pour s’imposer : dès lors, elle a le tout-Paris à ses pieds. Amie de Meyerbeer, qui lui offre dès 1845 son rôle le plus écrasant : Fidès, dans Le Prophète ; de Berlioz qui crée pour elle une version en français pour mezzo-soprano de l'Orphée de Gluck en 1859, de Gounod, de Saint-Saëns, de Chopin qui admirait son habileté au piano, elle réunit tout ce beau monde dans son bel hôtel particulier du Quartier Latin de Paris.
Elle fut l’amie fidèle du grand écrivain russe Tourgueniev. La nature véritable de leur rapport est difficile à sonder : était-ce de l'amour, était-ce de l’admiration ?
Après sa retraite (en
1863), Pauline Viardot se dédie à la composition et à l’enseignement du chant, qu’elle dispense uniquement à des élèves de sexe féminin, au Conservatoire national de Paris. Parmi elles, les grandes Felia Litvinne et Jeanne Gerville-Réache.
Génie musical et théâtral, Elle disparaît presque nonagénaire à l’ère du
gramophone, emportant dans la tombe le son de sa voix, que Saint-Saëns compara, par synesthésie, à un goût : celui des oranges amères. Il lui dédia son Samson et Dalila (1877).
Elle encouragea de jeunes talents tels que Charles Gounod,
Gabriel Fauré et Jules Massenet.

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